Syhem, une jeune fille de 18 ans, a disparu le 25 janvier 2023 au soir alors que ses parents ne la voient pas rentrer de chez sa mamie.
Les dernières nouvelles remontent à 00 h dans la nuit du 25 janvier. Après ça, plus aucunes traces.
S’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles d’elle depuis la veille, son père signale alors rapidement sa disparition le 26 janvier 2023.
1 semaine et toujours pas de nouvelles
Le 25 janvier, Sihem serait partie de chez sa mamie à 22 h 30, et aurait échangé avec un proche à 00 h. Ce seraient les dernières nouvelles que l’on aurait d’elle.
Dans un premier temps, la gendarmerie déploierait d’importants moyens tels que des équipes de cynophiles, des chiens afin de la retrouver, mais en vain.
Un premier témoignage aurait été relevé. Il viserait une disparition avec des faits ciblant à obtenir des fonds.
Le 30 janvier, une enquête aurait été ouverte pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire.
Le 31 janvier, la procédure aurait été transférée au tribunal judiciaire de Nîmes avec un double classement en garde à vue. Tout ce que l’on sait à ce moment-là, c’est qu’il s’agirait d’un homme et d’une femme.
On apprendra par la suite qu’il s’agirait de membres de sa famille. Sa cousine et son ex-compagnon, tous deux parents.
Sa cousine aurait finalement été relâchée tandis que son ex-compagnon reste en garde à vue.
C’est finalement après une longue semaine, dans la nuit du 1er février, dans les alentours de 1h, que Mahfoud. H serait passé aux aveux. Il affirmerait être passé à l’acte et dévoilerait l’endroit où se trouve le corps de la victime.
Le jeudi 2 février, le corps est retrouvé dans un bois à quelques kilomètres du domicile de la victime et de celui de son agresseur, sur la commune des Salles-du-Gardon, dans le Gard.
Un crime passionnel ?
Lors d’une conférence de presse le 2 février tenue par la procureure de la République de Nîmes, Mahfoud. H, le suspect aurait dit l’avoir tuée dans “le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse alors même qu’ils s’étaient retrouvés la nuit des faits en toute intimité. » Il aurait alors fait “ces déclarations pour elle, pour sa famille et pour sa conscience”.
Des circonstances qui restent à éclaircir
Des propos tenus par l’agresseur qui resteraient à éclaircir. En effet, selon Mourad Battikh, l’avocat de la famille de Sihem Belouahmia, “personne n’en avait connaissance”, “ personne avait connaissance de cette hypothétique relation “.
À l’heure actuelle, on ne sait toujours pas si elle se serait rendue chez lui en sortant de chez sa mamie ou bien si elle se serait fait séquestrer ou bien enlever.
Mahfoud. H : une personne qui serait peu fréquentable
Au village, on connaîtrait bien cet homme de 39 ans, tout comme les services de police.
Il serait décrit comme n’ayant jamais été fréquentable par tous les habitants du village dans lequel il réside, La Grand-Combe.
À l’âge de 14 ans, il déciderait d’arrêter l’école et tombe dans la délinquance. Il serait emprisonné pour la première fois étant encore mineur.
Jusqu’à ses 39 ans, il enchaînerait les emplois tels que maçon, ouvrier, propriétaire de snack.
Dans les années passées, une analyse psychologique aurait été effectuée sous la demande de la justice. Cette expertise laisserait apparaître une déficience intellectuelle légère, de troubles cognitifs, de capacités d’élaboration, d’analyse et d’autocritique très déficitaires.
Un casier judiciaire bien fourni
Défavorablement connu des services de police, dans son casier judiciaire, on retrouverait au total, 13 mentions.
En 2015, il serait condamné pour 12 ans de réclusion criminelle, pour des vols et braquages à main armée. Il aurait commencé à purger sa peine à compter du 21 septembre 2012.
Le 1er février, Mahfoud. H devait être jugé aux assises pour des braquages à main armée commis en 2011. À la vue des circonstances, la magistrate annonce que “le procès d’assises a fait hier l’objet d’un renvoi à une audience ultérieure compte tenu de son placement en garde à vue”.
De plus, la magistrate a confié “qu’il avait fait l’objet d’une détention provisoire d’une durée de 3 ans simultanément à la peine purgée de 12 années.”
Sihem : une jeune fille rayonnante
Un portrait qui irait à l’encontre de celui de son agresseur. En effet, lors d’une conférence de presse, Mourad Battikh décrirait cette jeune femme comme “heureuse de vivre”, une lycéenne qui aurait « la vie devant elle », avec « des projets d’études supérieures, à Paris ». « Toujours dans le partage, aimée de tous », et comme une personne qui serait très serviable, « très proche de sa famille et de tous ceux à qui elle pouvait rendre service ». Elle aurait d’ailleurs eu l’habitude de garder les enfants de sa cousine et de Mahfoud.H.
La famille et les habitants anéantis
La famille de Sihem et les habitants de La Grand-Combe avaient l’espoir de la retrouver saine et sauve. Cependant, lorsqu’ils apprennent sa mort, tout s’arrête.
D’ailleurs, le maire du village, Patrick Malavieille l’a affirmé lorsqu’il dit « Ce matin, quand on a appris la nouvelle, que ce soit au bistrot, à la boulangerie, à la mairie, les gens se sont un peu effondrés parce qu’on était dans l’idée de la retrouver vite et en bonne santé. Du coup, tout s’arrête. »
La Grand-Combe est un petit village. Tout le monde se connaît. C’est pourquoi, au cours de la journée, les villageois se sont réunies dans une salle communale du quartier. Un geste signe de solidarité pour les proches de la jeune femme.
D’après l’avocat de la famille Belouahmia,“le village ne fait qu’un aujourd’hui”.